Quels sont les arômes des cigares cubains ?

Comment choisir dans la pléthore de marques proposant des cigares cubains ? La pyramide des marques créées par Habanos S.A fournit un classement des enseignes les plus populaires au sein de la communauté des grands fumeurs de Habanos. On peut se baser sur ce « palmarès » de référence pour sélectionner une marque.

Le cigare : un œuvre d’art en métamorphose perpétuel

Quand une marque crée un cigare, elle donne souvent des indications sur la signature aromatique de celle-ci. Les lignes qui suivent consistent en une description globale de chaque enseigne en mettant en avant leur panel aromatique distinctif. Car oui, les saveurs et les senteurs constituent des critères de sélection non négligeables. Cependant, il faut garder à l’esprit que la question des arômes intègre une forte dimension subjective ce qui fait que les impressions olfactives et gustatives sont susceptibles de varier d’un fumeur à l’autre. Le moment de la journée, l’humeur et l’état d’esprit, ce que l’on a pris au déjeuner, ce que l’on a bu avant de fumer son cigare… tout dans le quotidien et l’environnement d’un fumeur peut influencer ses ressentis à l’égard du goût et du parfum d’un cigare. La variation du panel aromatique résulte également des caprices de la météo. Les cigares sont fabriqués avec des feuilles de tabac dont la culture est soumise aux aléas climatiques et à l’évolution de la composition du sol. La qualité de cette matière première végétale peut donc varier d’une année à l’autre compliquant la tâche des fabricants de cigares qui doivent veiller à ce que la qualité de leur production soit au moins constante. Cette contrainte exige beaucoup de dextérité et de technicité de la part des agriculteurs (vegueros), des écôteuses (despalilladoras), des rouleurs (torcedores à Cuba), des goûteurs (catadores) et autres acteurs et intervenants dans la fabrication de cigares. Cette dernière, au final, relève du domaine de l’art dont les procédés ont été perfectionnés et affinés au fil des années, voire des siècles.

Les 5 grandes marques cubaines et leur profil aromatique

Tout au sommet de sa pyramide, Habanos S.A. a placé Cohiba. Les créations de cette maison fondée en 1968 sont particulièrement aromatisées : l’éventail aromatique est riche, varié, complexe, mais les arômes ne sont pas lourds. Tout au contraire, ils sont d’une grande finesse et d’une grande douceur. De plus, leur développement au cours de la dégustation est harmonieux. Seules les meilleures feuilles de tabac provenant d’une sélection de 10 plantations de La Vuelta Abajo sont roulées pour obtenir les cigares Cohiba. Ces feuilles subissent préalablement 3 étapes de fermentation. Les cigares fabriqués par Cohiba font partie des plus chères du marché, mais ils sont incontournables pour tous ceux qui souhaitent expérimenter l’excellence d’un authentique cigare cubain. La marque Trinidad, qui voit le jour en 1969 et accessible au public depuis 1998, produit des Habanos dans lesquels domine le parfum de la cannelle agrémenté d’une note de chocolat, de l’odeur du café grillé et d’une touche de cèdre. Les pièces proposées par Vegas Robaina, officiellement en exercice depuis 1997, se démarquent par le mariage d’arômes épicés, crémeux et chocolatés. Cèdre et cuir enrichissent ce panel unique. C’est en 1965 qu’est lancée la marque Montecristo. Les nuances terreuses prennent le pas sur les autres arômes dans les cigares de la marque. S’ensuivent une touche chocolatée, un parfum d’épices grillées, la senteur de la vanille et celle du patchouli. Les fameux perfectos de la marque Cuaba, commercialisés pour la première fois en 1996 à Londres, exhalent un imposant parfum de chocolat. Les cigares sont fabriqués à la main dans la manufacture Romeo y Julieta située dans la région de la Vuelta Abajo à Cuba.