Ce sont les cigares auxquels la plupart des gens pensent immédiatement quand ils pensent «cigares». Les cigares de Cuba ont une longue histoire et sont considérés comme les meilleurs cigares du monde. Ce pays des Caraïbes est béni avec un climat et un sol riche parfaitement adaptés à la culture du tabac.
Beaucoup d’entre vous savent que l’industrie du tabac cubain a été nationalisée par le gouvernement communiste de Fidel Castro en 1962 et que toutes les marques de cigares cubains sont devenues la propriété du gouvernement. En conséquence, le gouvernement a créé Cubatabaco qui a traité toute la production et la distribution des produits des tabacs cubains tant localement qu’internationalement jusqu’en 1994, quand la société de Habanos S.A. a été créée pour exporter des cigares et des cigarettes dans le monde entier.
Habanos SA est le bras du gouvernement de Cubatabaco qui surveille simplement la promotion, la distribution et l’exportation des cigares et des produits du tabac dans le monde entier. Pour contrôler la distribution et se protéger contre la contrefaçon, Habanos SA a mis en place un réseau de magasins appelé La Casa de Habana dans différents pays. La seule nation à laquelle Habanos S.A. ne vend pas de cigares est les États-Unis, qui ont un embargo commercial contre Cuba depuis 1962.
Voici une liste des marques de puros cubains distribuées, ou anciennement commercialisées, par la société d’Etat Habanos S.A., seul organisme officiel à être habilité à qualifier de Habanos les productions d’une enseigne. Il y a une distinction à faire entre les marques disponibles dans le Monde entier, les marques spéciales, les marques écoulées sur des marchés ciblés. Cette liste n’est pas à confondre avec la pyramide de Habanos S.A qui dresse un classement des marques les plus connues de puros cubains.
L’enseigne domine la pyramide de Habanos S.A en trônant tout au sommet. Cohiba est la marque emblématique des Habanos. C’est souvent le premier nom qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque les puros cubains. Les premiers cigares Cohiba sont fabriqués en 1966 au sein de la manufacture El Laguito. Toute la production est alors destinée à la consommation personnelle du Président Fidel Castro. Bien qu’aujourd’hui la fabrique de cigares El Laguito ait acquis une grande notoriété mondiale, son existence a été longtemps tenue secrète. Les seules fois où les puros Cohiba se dévoilaient aux Monde c’étaient lorsqu’ils étaient offerts aux chefs d’État et aux diplomates étrangers en visite à Cuba. À partir de 1982, les créations de l’enseigne sont commercialisées sur le marché des cigares, mais les quantités disponibles sont limitées. Cohiba était un terme utilisé par les Indiens taïnos (une ancienne ethnie amérindienne qui vivait sur les terres des Grandes Antilles jusqu’au 15e siècle) pour désigner un assemblage de feuilles de tabac destiné à être fumé. C’est la plus ancienne forme de cigare connue. Le premier Européen à l’avoir découverte fut Christophe Colomb lorsqu’il aperçut des indigènes en fumer après qu’il ait accosté sur l’île. Les feuilles entrant dans la composition des cigares Cohiba sont choisies dans une sélection des meilleures récoltes provenant de 5 plantations situées à San Juan y Martínez et à San Luis dans la région de la Vuelta Abaja. Ces plantations ont été retenues parmi toutes celles qui portent le titre de Vegas Finas de Primera décerné par le Cuban Tobacco Institute (Institut du Tabac cubain). Cette marque d’excellence est accordée au compte-gouttes. D’ailleurs, moins de 25 % des plantations de la Vuelta Abaja, pourtant considérée comme la région où pousse le meilleur tabac au Monde, l’ont reçue. Une autre spécificité des Habanos fabriqués par Cohiba réside dans leur tripe. Les feuilles seco et ligero font l’objet de 3 étapes de fermentation. Ce procédé adoucit le mélange de tabacs. Les créations Cohiba sont réparties dans deux lignes bien distinctes. La Linea Clasica est progressivement étoffée entre 1966 et 1989. Elle regroupe des cigares aux arômes à l’intensité moyenne au départ pour devenir copieuse en fin de dégustation. La Linea 1492 voit le jour en 1992 pour marquer la commémoration du 500e anniversaire de l’épopée de Christophe Colombe durant les Grandes découvertes. Les cigares de cette ligne dégagent des arômes d’intensité moyenne. En 2002, une nouvelle vitole est intégrée à la Linea 1492. Il s’agit du Siglo VI. Pour finir, il importe de souligner que Cohiba produit uniquement des cigares à tripe longue totalement faits à la main.
Il n’y a pas de marque de Habanos plus connue et, sans doute, plus appréciée au Monde que Montecristo. Elle a réussi à s’ériger comme référence chez un grand nombre de fumeurs de Habanos qui n’hésitent pas à retenir ses caractéristiques comme critères d’évaluation des autres marques de puros cubains. Depuis sa création en 1935, la marque Montecristo fait manufacturer ses cigares chez H.Upmann. Cette décision est probablement à l’origine du nom de la marque. En effet, à l’époque, Le Comte de Monte-Cristo, une des pièces maîtresses de l’œuvre d’Alexandre Dumas, est à la mode auprès des torcedores (rouleurs de cigares) embauchés par la fabrique. On peut ainsi penser que le goût littéraire de ces torcedores a été une source d’inspiration pour la marque laquelle est de ce fait baptisée du titre de noblesse que porte le héros de ce roman intemporel. À l’origine, le catalogue Montecristo se limitait à 5 vitoles, chacune étant identifiée par un nombre (la numérotation va de 1 à 5). L’offre est aujourd’hui plus étendue permettant à la marque de satisfaire les envies d’un grand nombre de ses inconditionnels. Parmi les nouvelles créations, 4 pièces suscitent l’engouement des fumeurs. Il s’agit du Montecristo A, de la Joyita, d’Edmundo (vitole créée en 2004 et baptisée du véritable nom du compte de Monte-Cristo, à savoir, Edmundo Dantés) et du Petit Edmundo qui voit le jour en 2006. Ces 4 vitoles appartiennent à la ligne Clásica. En 2009, la marque lance la ligne Montecristo Open regroupant 4 vitoles (cigares doux à doux moyen). Le mélange de tabacs utilisés dans les cigares Montecristo est harmonieux, parfaitement équilibré. Seules les feuilles provenant des plantations de la Vuelta Abajo sont retenues pour les compositions. Cette région est reconnue pour la finesse de sa production. Les torcedores roulent les feuilles à la main et la production ne porte que sur des cigares à tripe longue. La signature aromatique des puros Montecristo est élégante. Par ailleurs, lors des premiers tirages, les arômes déploient une intensité modérée puis, au fur et à mesure que la dégustation se poursuit, ils deviennent corpulents. En raison de ces spécificités aromatiques, les cigares Montecristo conviennent aussi bien aux fumeurs débutants qu’aux amateurs de longue date.
La municipalité San Luis y Martinez, traversée par une rivière, est située au cœur de la Vuelta Abajo. Elle est le berceau de la marque de cigares Hoyo de Monterrey. La localité abrite également la plantation Hoyo de Monterrey, laquelle fait partie des rares exploitations à avoir obtenu le titre de Vegas Finas de Primera. Ce dernier atteste de l’excellence du tabac qui y pousse. Les champs sont accessibles depuis la place principale en passant par un portail sur lequel sont gravées les inscriptions suivantes : « Hoyo de Monterrey. José Gener. 1860 ». Dans son sens littéral, le terme espagnol « Hoyo » signifie « trou ». Or, la plantation se trouve dans la partie basse de San Luis y Martinez sur une plaine fertile qui bordent la rivière. Le nom de la plantation est donc symbolique au regard de sa situation géographique. Les best-sellers de Hoyo de Monterrey sont les vitoles Double Corona , Epicure N° 1, Epicure N° 2 ainsi que les vitoles au petit diamètre de la ligne Le Hoyo Series. Hoyo de Monterrey production uniquement des cigares à tripe longue. Tout le processus de fabrication se déroule à la main. Enfin, les arômes des cigares sont assez légers.
La marque née en 1875. Son nom est un clin d’œil aux célèbres amants de William Shakespeare. Romeo y Julieta réussi à conquérir le marché international au début du 20e siècle grâce aux initiatives de Don Pepín Rodríguez. Il s’est notamment rendu compte que la pose de la bague sur un cigare aidait à mieux le vendre. À l’apogée de la marque, elle a produit pas moins de 20 000 bagues. Le premier ministre britannique Winston Churchill était un grand amateur des cigares Romeo y Julieta. À la suite de sa visite à La Havane en 1946, il reçoit le privilège d’avoir son nom figuré sur une bague. La marque décide en effet de baptiser Churchill une de ses créations dont la vitola de galera est Julieta No. 2. Mais la consécration cubaine de l’homme d’État ne s’arrête pas là. Il donne également son nom à un module. Le Churchill présente un calibre 47 avec un diamètre de 1,78 cm. Romeo y Julieta s’impose comme une référence lorsqu’il s’agit de cigare aux arômes moyennement corsés. Cette spécificité aromatique tire son origine d’une harmonieuse association de feuilles de tabac délicatement parfumées. Elles ont été sélectionnées avec soin dans les récoltes des plantations de la Vuelta Abajo. Les cigares possèdent une tripe longue et sont entièrement faits à la main. Romeo y Julieta est une marque prolifique : aucun autre catalogue sur le marché n’est plus riche que le sien. En clair, elle surpasse toutes les autres marques de Habanos en nombre de vitoles créées.
Partagas c’est d’abord une usine. Elle se trouve au cœur de La Havane, au numéro 520 de la rue Industria, derrière le bâtiment El Capitolio abritant l’Académie des sciences de Cuba. Partagas est l’une des plus illustres fabriques de cigares de la capitale cubaine, et peut-être même, de toute l’île. La manufacture est fondée par Don Jaime Partagas. Elle ouvre ses portes en 1845 et depuis cette année, les torcedores qui y travaillent roulent à la main les cigares Partagas à tripe longue. Toutefois, deux vitoles sont des Mecanizadas c’est-à-dire qu’elles sont roulées à la machine. La marque fait venir ses feuilles de la région de la Vuelta Abajo. Le tabac qui y pousse surprend pour la richesse de leurs arômes et de leurs parfums. Partagas a créé un large éventail de dimensions et de formes de Habanos. Mais dans cette diversité, c’est sans doute la Serie D N° 4 qui a et continue de marquer les esprits et les palais. C’est une vitole au goût fort. Son format affiche les caractéristiques suivantes : module (vitola de galera) Robustos, longueur de 12,4 cm et diamètre de 1,984 mm (calibre 50). La vitole Partagas Lusitanias reçoit également l’adhésion des fumeurs. Tout comme le puro D N° 4, il possède un goût fort. Niveau format, il affiche un module (vitola de galera) Prominentes, une longueur de 19,4 cm et un diamètre de 1,667 cm (calibre 42). Enfin, on ne peut présenter Partagas sans évoquer la vitole 8-9-8 au goût fort. Son nom fait allusion à l’agencement des cigares dans la boîte. Son module (vitola de galera) est appelé Dalias. Il fait 17 cm de long pour un diamètre de 1,707 cm (calibre 43).
Les Habanos créés par Quintero libèrent un goût léger, doux pour quelques-uns et moyen pour la plupart. De plus, les prix appliqués par la marque sont raisonnables. En clair, ses cigares sont abordables aussi bien pour les papilles que pour le portefeuille. Quintero est l’une des rares enseignes de puros cubains à ne pas avoir vu le jour à La Havane. Ses fondateurs, Agustin Quintero et ses 4 frères, ont décidé de s’établir à Cienfuegos, une ville côtière du sud de Cuba. Cette localité est surnommée la « Perle du Sud ». La marque fait venir de la Vuelta Abajo les feuilles de tabac sélectionnées pour sa production. La vitole Purito est une pièce fabriquée à la machine. C’est le seul cigare mecanizado du catalogue de Quintero. Les autres créations sont des cigares à tripe longue faits totalement à la main.
Simon Bolivar, héros et icône des guerres d’indépendance de l’Amérique du Sud au 19e siècle, a inspiré le nom de la marque. L’homme a permis la libération de presque tout un continent de la colonisation espagnole, ce qui lui a valu le titre honorifique de « Libertador ». La marque voit le jour en 1902. Ses cigares Bolivar sont fabriqués dans la manufacture Partagas à La Havane. Les Habanos créés par la marque sont à l’image de la personnalité et de la puissance du général : ils sont forts avec des arômes extrêmement variés et copieux. Cette singularité les dédie spécifiquement aux fumeurs expérimentés. La composition des cigares signés Bolivar se limite aux feuilles de tabac récolté dans la région de la Vuelta Abajo. Le catalogue compte deux mecanizados (pièces fabriquées à la machine). Le reste de la production consiste en des cigares à tripe longue faits à la main.
Il s’agit des plus anciennes marques de Habanos. Sa création résulte de l’initiative de l’entreprise Don Manuel Lopez of Juan Valle & Co vers la moitié du 19e siècle. Les fondateurs visaient alors le marché britannique ce qui d’ailleurs pourrait expliquer le choix du nom de la marque. À l’époque, un magazine satirique intitulé Punch était très à la mode au Royaume-Uni. La mascotte et logo de ce magazine était un clown baptisé M Punch. La marque reprend ce personnage qu’elle fait figurer, jusqu’à aujourd’hui, sur ses boîtes à cigares, un Habano à la main et entouré d’images de paysages du 19e siècle. Depuis 1925, les puros commercialisés par Punch sont fabriqués dans la même usine qui produit les Habanos Hoyo de Monterey. Les cigares Punch révèlent des saveurs d’intensité moyenne. Ils sont composés de mélanges de feuilles de tabac provenant de la région de la Vuelta Abajo. Sur l’ensemble de son catalogue, seuls deux cigares sont fabriqués à la machine. Le reste est à tripe longue et totalement fait à la main.
La genèse de la marque est intimement liée à la plantation de la famille Robaina. D’ailleurs, Vegas Robaina signifie « les champs des Robaina ». La plantation, baptisée Cuchillas de Barbacoa (également surnommée la Ferme des Robaina), est fondée en 1845 et son exploitation se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Elle se trouve en périphérie de San Luis dans la région de la Vuelta Abajo. Les premiers cigares Vegas Robaina sont lancés en 1997 pour rendre hommage à Don Alejandro Robaina, le patriarche de la famille. Le lancement de la production de cigares salue également sa légendaire dextérité et de son mythique savoir-faire dans la culture du tabac. Le portrait de Don Alejandro Robaina figure sur toutes les boîtes de cigares Vegas Robaina. Il faut enfin savoir que la marque Vegas Robaina constitue une reconnaissance du travail acharné de tous les membres de la famille Robaina ainsi que de la communauté des vegeros (fermiers spécialisés dans la culture du tabac) sans qui le cigare cubain n’aurait pu conquérir ses lettres de noblesse. Le catalogue Vegas Robaina est composé de 5 vitoles : Clásicos, Don Alejandro, Familiar, Famosos, Unicos. Toutes sont enrobées dans une cape faite avec des feuilles de tabac de la plantation de la famille Robaina. Ces cigares à tripe longue totalement faits à la main déploient un goût moyen à fort.
Herman Upmann travaillait comme banquier Brême en Allemagne. Mais voilà ! Il appréciait tellement les cigares cubains qu’il décide de refaire sa vie à La Havane. Il déménage dans la capitale cubaine en 1844 pour y ouvrir une banque, mais également, et surtout, pour devenir un fabricant de cigares ! Si son établissement bancaire ferme en 1920, en revanche, sa marque de Habano lui survivra. Les créations sont réputées pour leur élégance et leur panel aromatique balayant une échelle d’intensité allant d’un niveau doux à moyen. La marque travaille uniquement avec des feuilles de tabac en provenance de la région de Vuelta Abajo. Son catalogue compte aussi bien des cigares à tripe longue faits à la main que des cigares fabriqués à la machine. H.Upmann a obtenu pas moins de 11 médailles d’or rien au cours du 19e siècle à l’occasion de salons, foires et expositions internationales. Des photos de ces médailles, marques de consécration, figurent sur les boîtes de cigares de l’enseigne. Elles sont accompagnées de la signature du fondateur, Herman Upman.
Don Francisco Fonseca se lance dans la fabrication de cigares cubains en créant sa marque Fonseca. Le coup d’envoi a lieu en 1890. Francisco Fonseca est un élégant gentleman qui prend soin de lui et de son apparence et qui est exigeant sur son allure. On retrouve ce trait de caractère, cette importance accordée à la présentation dans la qualité esthétique sa production. Par exemple, chacun cigare est enveloppé dans du papier de soie, une pratique qui est continue d’être adoptée aujourd’hui. Les cigares prennent vie dans une manufacture implantée rue Dragones à La Havane et seules les feuilles du tabac de La Vuelta Abajo sont utilisées pour leur confection. Le catalogue Fonseca renferme 4 cigares dont la Fonseca Cosacos et la Fonseca N° 1 qui révèlent un goût doux en bouche. D’autres cigares libèrent un goût moyennement intense. Quant à leur force, ce sont des cigares légers. Les Fonseca sont à déguster de préférence après un repas frugal, peu copieux. Tous les cigares sont faits à la main. En revanche, certains sont à tripe longue et d’autres à tripe courte.
En 1880, la famille Piedra quitte la province espagnole d’Asturias pour se rendre à Cuba. Une fois sur l’île, elle s’installe dans la ville de Santa Clara, en plein cœur de la région de la Vuelta Abajo. Les plantations de tabac fleurissent dans cette région depuis le 16e siècle et leurs productions affichent une qualité inégalée. Ce tabac d’exception se retrouve uniquement dans les cigares des marques de Habanos. Une fois bien installée, la famille Piedra s’investit dans la fabrication de puros cubains. La marque Jose L.Piedra est fondée par José Lamadrid Piedra qui fait partie de la deuxième génération. Les cigares Jose L.Piedra présente une singularité notoire : elles sont faites à la main avec des feuilles de tabac cultivé dans la région de la Vuelta Arriba malgré l’implantation de la manufacture dans la Vuelta Abajo. Par ailleurs, la marque produit exclusivement des cigares à tripe courte … du moins, pour l’heure. Le catalogue de l’enseigne est fait de 7 vitoles dont la ligada leur procure un goût doté d’une intensité de niveau moyen à fort.
La chanson Guantanamera est sortie en 1928. Il a été écrit et interprété par le compositeur cubain Joseito Fernandez. Dans les années 60, le titre devient un succès planétaire et se fait l’ambassadeur de la culture cubaine dans le Monde entier. À partir de 2002, Guantanamera n’est pas qu’un tube. Le terme est également utilisé pour baptiser cette année-là une marque de puros cubain. L’enseigne fait le choix de garnir ses cigares avec des feuilles provenant de la Vuelta Arriba, deuxième plus grande région productrice de tabacs à Cuba. Tous les cigares sont des mecanizados, c’est-à-dire qu’ils sont fabriqués à la machine. La production a lieu dans une usine moderne récemment construite à La Havane. Les vitoles sont douces au niveau goûts. Enfin, les prix des cigares Guantanamera sont abordables. Pour être plus précis, ce sont les Habanos les moins chers disponibles sur le marché. Les marques exceptionnelles Elles ont été fondées pour une occasion spéciale, pour rendre un hommage ou pour rappeler un évènement historique d’une grande importance.
Cette marque de cigare est lancée en 1999 en hommage à l’ancien nom de la capitale de la République de Cuba. Le lancement de la marque est un moyen pour rappeler à la nouvelle génération l’histoire du pays à la veille du nouveau millénaire. San Cristobal de La Habana était le nom initial de La Havane lorsqu’elle fut bâtie en 1519. San Cristobal est une référence à Cristóbal Colón (Christophe Colomb) qui accoste à Cuba le 28 octobre 1492. Quant à La Habana, c’est le nom indien de ce site sur lequel sera édifiée la capitale cubaine. L’année de son lancement, San Cristobal de La Habana ce sont 4 vitoles, chacune baptisée du nom d’une des forteresses qui protégeaient la ville à l’époque considérée comme le centre névralgique de L’Empire espagnol en Amérique Latine : El Principe, La Punta, La Fuerza et El Morro. Les modules des vitoles El Morro et La Fuerza sont exclusifs à la marque. Aucune autre enseigne de Habanos ne les a adoptés. Celui de La Fuerza reçoit l’appellation Gordito dans le registre des vitolas de galera tandis que celui d’El Morro est dit Paco dans ce même registre. Les cigares La Fuerza font 14,2 cm de long pour un diamètre de 1,984 cm et un calibre 50. Les pièces El Morro mesurent 18 cm de longueur, reçoivent 1,945 cm de diamètre ainsi qu’un calibre 49. En 2004, le catalogue est enrichi de 3 vitoles supplémentaires. Cette fois-ci, la marque a utilisé des noms de rue célèbre de la vieille ville (La Habana Vieja est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO) pour les nommer : Mercaderes, Oficios, Murallas. La marque opte uniquement pour le tabac de la Vuelta Abajo. Il produit à la main des cigares à tripe longue avec un panel de goût doux à moyen.
Cette marque est baptisée d’après le nom de la ville côtière de la Santisima Trinidad (La Sainte Trinité) située au sud de Cuba. Cette ville bâtie en 1514 est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. La marque voit le jour en 1969. Tout comme Cohiba, durant plusieurs années, les cigares qu’elle produit sont uniquement destinés à être offerts en cadeau aux diplomates étrangers. Ce n’est qu’en 1998 que la production est proposée au grand public. Toutefois, la marque limite drastiquement le volume disponible sur le marché. À ses débuts, le catalogue Trinidad ne comprenait qu’une seule vitole. Il s’agit du Fundadores dont le module est le Laguito Especial (ce nom est conservé pour la vitola de galera). Ce cigare mesure 19,2 cm de long et possède un diamètre de 1,588 cm, l’ensemble formant un calibre 40. La longueur et l’allure de la cape du Fundadores sont identiques à celles de la vitole Lanceros de Cohiba. Ce qui les différencie c’est le calibre plus grand du Fundadores suite à son diamètre légèrement plus élevé. En 2003, Trinidad intègre 3 nouvelles vitole dans son catalogue : Reyes, Coloniales et Robusto Extra. La vitole Robusto T enrichie l’offre de Trinidad depuis 2009. La manufacture El Laguito se charge de la confection des cigares Trinidad en plus de s’occuper de la production de la marque Cohiba. Trinitad mise sur les feuilles en provenance des plantations de la région de la Vuelta Abajo. L’enseigne est spécialisé dans les cigares à tripe longue totalement roulés à la main.
L’intégralité des vitoles créées par Cuaba porte le module Double Figurados. Cette forme, aujourd’hui considérée comme atypique, était revêtue par la plupart des Habanos vers la fin du 19e siècle avant de tomber en désuétude, de sombrer dans l’oublie. En 1996, le Double Figurados est ressuscité grâce au lancement de la marque Cuaba. C’est dans la manufacture Romeo y Julieta que sont fabriqués les cigares. Le Double Figurados est considéré comme le summum de l’art de la confection manuelle des cigares à tripe longue. Rien que pour cette raison, les pièces élaborées par Cuaba méritent leur place dans les caves de tout grand collectionneur. Cuaba se cantonne à la production de cigares à tripe longue entièrement roulés à la main. Ils dégagent un goût se développant d’un niveau moyen à fort. Comme Cohiba, Cuaba est un mot en usage dans les tribus taïnos qui occupaient les terres de Cuba à l’époque où Christophe Colombe y débarqua. « Cueba » désigne l’accessoire avec lequel les Indiens allumaient leurs cigares, lesquels portaient le nom de « cohiba ». Les marques disponibles uniquement dans un nombre restreint de pays Les productions des marques qui suivent ne sont accessibles que dans certains pays. Les cigares ne sont donc pas écoulés dans le Monde entier.
C’est une tradition chez les planteurs de la région de la Vuelta Abajo de rouler eux-mêmes les cigares qu’ils fument. Il n’est pas rare que les touristes en visite dans cette partie de la province de Pinar del Río souhaitent goûter à ces cigares locaux (pour ne pas dire « faits maison ») faits avec les meilleures feuilles de tabac au Monde. C’est pour répondre à cette demande qu’en 1996 la marque Vegueros est présentée au public amateur de Habenos. Mais par-dessus, elle est créée pour rendre un vibrant hommage à ces fermiers, clés de voûte de toute la filière du cigare cubain, qui, de génération en génération, ont inlassablement travaillé sur les plantations du Pinard el Rio. La saveur intense qui émane de la ligada des puros Vegueros est typique de ces « cigares pays », ceux que les fermiers roulent pour leur consommation personnelle. La production est confiée à la manufacture Francisco Donatien qui occupe un immeuble imposant au centre de la ville de Pinard el Rio (capitale de la province du même nom dans laquelle se trouve la région de Vulta Abajo). L’édifice est historique, car il a été construit en 1866 et a été réaménagé en fabrique de cigares depuis 1961. Tous les Habanos Vegueros sont à tripe longue et reçoivent l’appellation « totalmente a mano ». Leur goût s’étale de moyen à fort.
À l’origine, il s’agit d’une marque française destinée au marché français dont les consommateurs sont réputés pour leur exigence élevée. Quai D’Orsay est l’œuvre de la Société nationale d’Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes. L’enseigne est lancée dans les années 70. Plus tard, Habano S.A a officiellement reconnu Quai D’Orsay comme une marque de puros cubains. Une des raisons principales de cette reconnaissance est l’utilisation par la marque de feuilles provenant uniquement de La Vuelta Abajo. Tous les cigares de la marque ont une tripe longue et sont faits à la main. Par ailleurs, leur cape est soit claro (brun clair), soit colorado (brun moyen). Enfin, ce sont de cigares au goût assez doux.
C’est en 1932, à La Havane, que Juan Cano Sainz dévoile la marque La Flor de Cano au grand public, en s’appuyant sur une structure déjà existante, à savoir, l’entreprise J. Cano fondée en 1884 par les frères Tomas et José Cano. Outre la confection manuelle de cigares à tripe courte, Juan Cano Sainz spécialise son enseigne dans la production de Habanos mecanizados, c’est-à-dire, de puros cubains fabriqués à la machine. En matière première, l’enseigne fait le choix d’utiliser des feuilles cueillies dans les régions de Vuelta Abajo et Semi Vuelta.
Voilà une enseigne chargée d’histoire depuis sa création en 1834. C’est notamment en portant une attention particulière à la création de son identité visuelle que la marque a construit sa notoriété. La présentation de ses cigares, de ses bagues et de ses boîtes attire le regard et frappe l’esprit dès le premier coup d’œil. En particulier, l’idée d’utiliser le doré sur un fond blond pour le logo n’est pas passée inaperçue auprès des amateurs de Habanos. Pour la confection de toutes ses créations, Por Larrañaga a jeté son dévolu sur les feuilles de tabac poussant dans les champs de la Vuelta Abajo. Le catalogue dispose de 3 types de pièces : les cigares à tripe longue totalement faits à la main, les cigares à tripe courte totalement faits à la main, les mecanizados. L’intensité du panel aromatique suit un développement doux à moyen.
Nul n’aurait deviné que quelques années après sa création en 1890 par Francisco Menendez Martinez, Belinda acquerrait une aussi grande notoriété. Son heure de gloire survient sur la période de l’entre-deux-guerres (1919 à 1939). Belinda était à l’époque la marque fétiche de l’acteur américain Groucho Marx. Malheureusement, l’enseigne périclita au début des années 60. Belinda renaît de ses cendres en 1989 sous l’impulsion de l’entreprise d’Etat Cubatabaco (la structure qui a précédé Habano S.A). Cette dernière oriente alors la production vers les mecanizados c’est-à-dire les cigares faits à la machine. Les puros étaient destinés à être écoulés en Europe de l’Est, une région avec laquelle Cuba entretenait des relations commerciales privilégiées. Sur cette période, on distinguait deux catégories de cigares : ceux qui sont confectionnés entièrement à la machine et ceux dont seule la poupée était assemblée à la machine tandis que la cape était roulée à la main. Belinda essuie un nouveau coup dur lorsque Habano S.A, successeur de Cubatabacco en 1994, l’exclut de son portfolio en 2005. Cet organisme a en effet pris la décision d’accorder une sous licence à la société à capital mixte Internacional Cubana de Tabacos S.A (la société d’État Tabacuba gérée par le Ministère de l’agriculture cubain est le deuxième actionnaire) qui se charge désormais de la production et de l’exploitation à Cuba des cigares Belinda. Il suffit de voir les boîtes à cigares Belinda pour se convaincre de son ancienneté. Les boîtes sont en bois massif et sont ornées de liserées tandis que le logo est tamponné sur leur couvercle. Il s’agit là de la présentation typique des boîtes de Habanos au 19e siècle. Belinda manufacture uniquement des mecanizados. Avant 2005, la marque produisait des cigares à tripe longue, mais a préféré depuis s’orienter vers les cigares à tripe courte. Les puros sont faits avec les feuilles de tabac de la Vuelta Abajo qui n’ont pas été sélectionnées pour la production de Habanos à tripe longue faits à la main. Les vitoles laissent échapper un goût fort et une puissance de degré moyen.
C’est le « doyen » des marques de Habanos. Et pour cause, l’enseigne naît officiellement en 1810 ! Son fondateur, l’Espagnol Francisco Cabañas, est considéré comme le pionnier de l’industrie du cigare à Cuba. À la fin du 19e siècle, l’enseigne est absorbée par Carbajal et rebaptisée Hijas de Cabanas y Carbajal y Cía (Les filles de Cabañas et Carbajal). La production cesse en 1962 avant de reprendre en 1989. En 2005, Habano S.A décide de ne plus intégrer la marque dans son catalogue ce qui a eu pour conséquence de la reléguer au simple rang d’enseigne locale. Après de nombreuses restructurations au fil des années, les cigares Cabañas font aujourd’hui partie des Habanos les moins chers et les plus abordables du marché. La production est assurée entièrement à la machine à partir de feuilles collectées à la Vuelta Abajo. En bouche, les puros répandent des arômes intenses.
C’est l’une des plus « vieilles » marques de Habanos puisqu’elle a été fondée en 1837. Malgré cette ancienneté, l’histoire de l’enseigne est incroyablement bien documentée. Une foule d’information est disponible sur son parcours tout au long de ces 2 siècles d’existence. Il s’agit d’une marque éponyme puisque son fondateur est Ramon Allones, né en Galicie (nord-ouest de l’Espagne). Il fonde la marque avec son frère Antonio qui préfère par la suite tailler sa propre route dans l’industrie du cigare. Ramon Allones est le premier fabricant de cigares à apposer des étiquettes sur ses boîtes et à les estampiller de son logo. En clair, son entreprise est la première à avoir lancé pour les boîtes à cigares le type de présentation que l’on connait à l’heure actuelle. Tous les cigares de la marque sont fabriqués avec du tabac originaire de La Vuelta Abajo dont l’arôme est à la fois intense et complexe. Ramon Allone propose aussi bien des cigares à tripe longue faits à la main que des cigares faits à la machine. Ils laissent tous échapper un goût fort.
Née au 19e siècle, la marque Gispert n’a atteint son apogée qu’en 1940. Au jour d’aujourd’hui, sa production se limite à une vitole : l’Habaneras N° 2. Il s’agit d’un cigare fabriqué à la machine qui intègre dans sa composition des feuilles prélevées sur les plantes de tabac des champs de la Vuelta Abajo. Il distille des arômes doux à moyen en intensité.
Juan López Diaz est un homme d’affaires espagnol. Il est le fondateur de l’enseigne Juan Lopez dont le lancement a lieu en 1870. La reconnaissance internationale est acquise grâce à la participation de la marque aux différentes expositions qui ont lieu sur la période allant de la fin du 19e siècle au début du 20e siècle. Le summum de la consécration est atteint en 1911 lorsque Juan Lopez rafle le 1er prix à l’Exposition Nationale Cubaine. La marque est aujourd’hui peu connue. Toutefois, une poignée d’inconditionnels, friands de puros cubains, lui permet de poursuivre sa production. La fabrication se fait intégralement à la main. De plus, l’enseigne opte pour des cigares à tripe longue confectionnés avec du tabac de la Vuelta Abajo. Enfin, il s’agit d’une gamme de puros au goût moyen à fort.
L’origine de l’enseigne Rafael González remonte à 1930. C’est à cette marque que l’on doit le module Lonsdale, dont la vitola de galera est Cervantes. Ce module est porté par la vitole Lonsdale caractérisée par un calibre 42, une longueur de 16,5 cm et un diamètre de 1,667 cm. Lonsdale vient de Lord Lonsdale, comte britannique passionné de sport et de cigares cubains. Aujourd’hui, ce module est adopté par plusieurs autres marques de Habanos. Une étiquette est apposée sur le couvercle de chaque boîte. Elle comporte une notice en anglais avertissant le fumeur que la période de dégustation des cigares Rafael González s’étale sur un mois à compter de leur date d’expédition depuis La Havane. Passé ce délai, ils doivent être vieillis durant près d’un an avant de pouvoir être fumés. Les Habanos de la marque sont faits de mélanges de feuilles de tabac de la Vuelta Abajo. Ces mélanges sont étudiés pour que tous les puros fabriqués exaltent un goût doux. L’intégralité des cigares est fabriquée à la main. Cependant, certains sont à tripe longue tandis que d’autres sont à tripe courte.
Vers la fin du 19ème siècle, la manufacture de cigares Antonio Allones décide de donner une nouvelle orientation à son activité. En 1882, après 30 années passées dans la fabrication de Habanos, la fabrique lance sa propre marque qu’elle baptise El Rey del Mundo (Le Roi du Monde). L’ambition avouée est de proposer des cigares premium à des prix honnêtes. Le succès sera au rendez-vous et ne se dément pas jusqu’à aujourd’hui ! Les pièces subjuguent le palais des fumeurs avec leur goût d’abord doux pour progressivement atteindre un degré moyen. Par ailleurs, les arômes se succèdent harmonieusement ce qui ajoute du charme à ces cigares à tripe longue faits à la main en associant des feuilles de tabac de la Vuelta Abajo.
À l’instar d’autres marques de Habanos de grande notoriété (Montecristo par exemple ou Romeo y Julieta), il s’agit ici du nom d’un personnage de roman, en l’occurrence, d’une pièce maîtresse de la littérature espagnole à savoir Don Quichotte de Miguel de Cervantes parue au 17e siècle. Sancho Panza est l’écuyer de Don Quichotte. L’aventure de la marque débute en 1848 et depuis, ses créations bénéficient d’une excellente réputation auprès des fumeurs invétérés et grands connaisseurs particulièrement exigeants. L’enseigne ne produit que des cigares à tripe longue totalement faits à la main. Ils libèrent un goût évalué à un niveau moyen. Aujourd’hui, le catalogue de Sancho Panza contient 3 vitoles dont la très populaire Molino (sa vitola de galera est Cervantes), ou Moulin en français. Cette appellation fait sûrement référence aux moulins à vent que Don Quichote prend pour des géants. Enfin, Sancho Panza détient le record du plus grand Habano jamais confectionné : la vitole Sanchos (sa vitola de galera est Gran Corona) fait 23,5 cm de long !
Cette pépite ne jouit que d’une faible popularité malgré qu’elle traîne derrière elle un long parcours qui l’a fait transcender les siècles. La Gloria Cubana intègre le large éventail de marques de Habanos en 1885. Nul besoin d’être fin d’esprit pour comprendre que son nom est un hommage à Cuba. La force de la marque se trouve dans la fidélité de ses adeptes malgré leur petit nombre. Et ces inconditionnels font partie du cercle des grands spécialistes des cigares cubains. La marque se singularise par la présentation élégante qu’elle offre à ses cigares. L’acmé du raffinement et de la finesse est atteinte avec les vitoles de la série Médaille d’Or. Les Habanos créés par La Gloria Cubana sont réalisés avec du tabac de la Vuelta Abajo. Les feuilles sont roulées manuellement dans leur intégralité. En outre, les cigares ont tous une tripe longue. L’évaluation de leur goût révèle une intensité de degré moyen. Pour conclure, ce sont des cigares affichant un équilibre parfait de ses saveurs et senteurs.
Cette enseigne est une création de Martinez y Cia qui la dévoile sur le marché en 1932. Le choix du nom est inspiré de la guerre de Troie contée par l’Iliade et l’Odyssée d'Homère. La lithographie sur le couvercle des boîtes de cigares Troya est assez explicite sur l’origine de son nom. À partir de la fin des années 60, la marque possède un catalogue composé de 6 vitoles labélisées « Totalmente a Mano » et 2 vitoles créditées du statut « Mecanizado ». Depuis les années 80, l’enseigne est spécialisée dans la confection uniquement à la machine de cigares à tripe courte et au goût doux à moyen. Les deux seules vitoles produites sont le Corona Club et l’Universals qui étaient auparavant des cigares totalement faits main. Troya sélectionne ses feuilles de tabac dans les plantations de la Vuelta Abajo. Enfin, l’enseigne est éclipsée du portfolio de Habanos S.A en 2005. La production de ses cigares est assurée par la société Internacional Cubana de Tabacos S.A à laquelle Habanos S.A a accordé une licence d’exploitation.
La naissance de cette marque a lieu dans les années 60. Elle rappelle à bien des égards l’enseigne Montecristo. Par exemple, les vitoles sont désignées par des nombres plutôt que par des noms comme c’est le cas de plusieurs vitoles Montecristo. Bien que peu célèbre, Diplomaticos n’en demeure pas moins sollicité. La marque fait l’objet de l’admiration d’un groupe d’aficionados des puros cubains. La confection des Habanos Diplomaticos se fait à la main. Le goût de ces cigares à tripe longue évolue d’un degré moyen à fort.
La marque est lancée juste avant la Seconde Guerre mondiale. L’origine de son nom a donné lieu à diverses spéculations. Pour certains, il a été pris dans la pièce de Thornton Wilder intitulée Le Pont du roi Saint-Louis (The Bridge of San Luis Rey), un des best-sellers de l’époque. Pour d’autres, et c’est l’hypothèse la plus plausible, il s’agit d’une référence à la ville de San Luis située dans la région de la Vuelta Abajo, célèbre notamment pour les feuilles de tabac particulièrement adaptées à la confection des capes. Saint Luis Rey est adulé des amateurs de cigares cubains pour ses arômes forts. Tous ses cigares sont dotés d’une tripe longue et sont confectionnés à la main à partir de feuilles provenant non seulement de la Vuelta Abajo, mais également de la Semi Vuelta.
L’enseigne naît en 1940 sur l’initiative de Martinez y Cia. Ses créations cessent d’intégrer le portfolio de Habanos S.A en 2005. L’aigle impérial qui orne ses coffrets et les bagues de ses cigares étaient un motif particulièrement répandu sur les boîtes de puros cubains au 19e siècle. Jusqu’en 1980, les cigares Los Statos de Luxe étaient faits main. Depuis, la marque s’est focalisée sur la production à la machine de cigares à tripe courte. Tous ses puros sont marqués par un goût se développant d’un degré moyen à fort. Les feuilles utilisées proviennent de la Vuelta Abajo.
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